Monsieur le Président,
Je souhaite, de nouveau, attirer votre attention sur la dégradation des relations ferroviaires entre Paris et Auxerre depuis le 14 décembre dernier.
Cette ligne détient plusieurs records. Certains sont enviables: les déplacements Yonne- Paris représentent 25 % du trafic et 40 % de l’ensemble des recettes procurées par les déplacements ferroviaires T.E.R. sur toute la Bourgogne.
D’autres le sont malheureusement moins: la ligne Paris-Auxerre additionnerait les retards les plus fréquents. Le chiffre indiquant que seuls 60 à 70 % des trains au départ ou à l’arrivée en gare d’Auxerre arriveraient à destination à l’heure prévue est avancé, bien que le taux de régularité global des TER Bourgogne soit affiché aux environs de 85 % depuis deux mois pour un objectif conventionnel fixé à 91 %.
Cette situation dégradée ne me paraît plus du tout acceptable pour nos concitoyens, notamment pour celles et ceux qui utilisent les services TER sur des trajets domicile-travail eu domicile-étude.
Elle se trouve, par ailleurs, en totale contradiction avec la volonté de la ville et de ses partenaires de promouvoir les relations ferroviaires au service du développement de l’auxerrois, dans une une période où la ville enregistre la surpression de 450 emplois industriels avec pour conséquences des besoins accrus de mobilité pour les personnes contraintes de rechercher un emploi de plus en plus loin d’Auxerre car toutes les familles concernées ne pourront envisager un changement de domicile.
Mais, au-delà du ·travail engagé sur ces perspectives, je considère, je le dis avec fermeté,
que la S.N.C.F. a, en matière de conseil une obligation de résultat, et pour ce qui concerne la qualité de service, une obligation de moyens.
Ainsi, les contraintes techniques qui sont à l’origine de la dégradation générale du service mesurée (1) par l’allongement général des temps de trajet Auxerre-Paris en heure de pointe et (2) par l’augmentation du nombre des retards sur l’axe Paris-Laroche étaient connues depuis la date du lancement du chantier dit du « cadencement » en 2006.
En outre j’observe que la durée des retards constatés à Laroche est amplifiéé à l’arrivée à Auxerre par l’impossibilité de tenir les correspondances nouvelles entre les trains Corail Intercités et les « navettes » de desserte locale qui, sur vos conseils, remplacent d’anciens trains directs Paris-Auxerre.
Dans ce contexte, les arguments fondés sur les subtilités, réelles ou supposées, attachées au partage des compétences entre la S.N.C.F., R.F.F et l’autorité organisatrice des transports qu’est la Région de Bourgogne, ne sont plus recevables.
Aussi, et je vous le demande, Monsieur le Président, avec une grande insistance, il convient
que vous me fassiez savoir quelles décisions rapides vous comptez prendre d’une part (1) afin que la ponctualité qui devait résulter de la mise en place du « cadencement » redevienne la marque d’un service de qualité pour l’ensemble du nouveau service décidé en commun, notamment pour les trains dit de pointe et, d’autre part (2) le rétablissement des deux trains directs qui assuraient une « liaison symétrique » en heure de pointe avec des horaires et un taux de ponctualité jugés satisfaisant en 2008 ( train du matin arrivée 7h59 à Paris, train retour au départ de Paris à 16h39).
Il me semble que l’objectif d’un trajet Auxerre-Paris à la vitesse horaire moyenne de 110 kilomètres par heure en heure de pointe pour relier la vile préfecture du département de l’Yonne à la capitale soit un objectif très raisonnable en 2009.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.